Session de novembre 2023

Exploiter les talents dans les régions d’Europe

J’ai voté en faveur de ce rapport d’initiative sur la valorisation des talents dans les régions d’Europe. Depuis plusieurs années, l’Union européenne connaît un déclin démographique qui touche particulièrement les zones rurales, montagneuses, isolées et certaines Régions Ultrapériphériques. Cela se traduit par un recul important des populations jeunes et une perte des talents dans ces régions particulièrement vulnérables, qui éprouvent désormais des difficultés à attirer des habitants sur leur territoire. Ce rapport porte un certain nombre de propositions pour lutter contre la « fuite des talents » qui impacte nos territoires, notamment via le développement des opportunités de formation, de mobilité et d’emploi et l’amélioration des conditions de vie. Nous avons introduit dans le texte une prise en compte des défis spécifiques des Régions Ultrapériphériques, en cohérence avec le « Réflexe RUP » que je défends depuis le début de mon mandat. Alors que la plupart des RUP se distinguent par une population jeune, nous devons impérativement miser sur notre jeunesse en valorisant les talents, les initiatives et les projets pour aider nos territoires à relever leurs défis.

Accord de libre-échange entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande

J’ai approuvé le nouvel accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande. Cet accord démontre que l’Europe est en capacité de promouvoir un commerce plus juste, fondé sur des règles et des valeurs communes, en ligne avec nos objectifs pour le pacte vert. C’est la première fois qu’un accord commercial de l’UE comporte des standards aussi élevés en matière de normes environnementales et sociales, avec un chapitre sur le développement durable contraignant et des sanctions en cas de non-respect des engagements. La Nouvelle-Zélande est un partenaire clé dans nos relations commerciales et dans la construction d’un Axe Indo-Pacifique fort, y compris pour nos territoires d’Outre-mer du Pacifique. Cet accord doit servir de modèle pour nos futures négociations commerciales.

Emballages et déchets d'emballages

J’ai voté en faveur de notre mandat de négociation sur ce nouveau règlement qui vise à relever nos objectifs de lutte contre la pollution par les emballages et à favoriser une économie circulaire. Avec ce texte, nous fixons de nouveaux objectifs pour réduire les déchets d’emballages et interdire à terme tous les emballages à usage unique, et tout particulièrement ceux en plastique. D’ici 2030, tous les emballages mis sur le marché européen devront par ailleurs être recyclables, et effectivement recyclés à échéance 2035. Nous défendons aussi de nouvelles obligations de réemploi et de réutilisation, notamment pour les bouteilles en verre – en tenant compte des spécificités de certaines productions, telles que les spiritueux produits dans les régions ultrapériphériques, qui sont majoritairement exportées. Nous avons aussi inclus un cadre pour l’utilisation des emballages biosourcés et compostables. Par ailleurs, contrairement à ce qui a été dit, nous avons bien négocié une exemption temporaire pour les emballages en bois comme les boites à camembert, le temps de définir un cadre européen adapté. Enfin, nous protégeons la santé des Européens en demandant l’interdiction dans les emballages de certaines substances nocives en contact avec les aliments, comme les PFAS ou le bisphénol A.

Cadre de mesures en vue de renforcer l’écosystème européen de la fabrication de produits de technologie «zéro net» 

J’ai approuvé le mandat de négociation du Parlement sur ce règlement visant à renforcer l’écosystème européen de fabrication de produits de technologie «zéro net». Aujourd’hui l’Europe importe en grande partie les technologies énergétiques propres dont elle a besoin pour atteindre ses objectifs climatiques, à l’image des panneaux solaires ou des éoliennes. L’objectif de ce texte est de faire en sorte que, d’ici à 2030, la capacité de fabrication de ces technologies stratégiques dans l’UE atteigne au moins 40 % de ses besoins annuels. Nous avons souhaité élargir le champ d’application des règles pour englober l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et donner davantage d’ambition au texte. Dans le même sens, nous avons défendu que le règlement concerne une liste plus étendue de technologies, notamment les technologies de fission et de fusion nucléaires, les carburants durables pour l’aviation et les technologies industrielles spécifiques, des préoccupations prioritaires pour la France. Ce nouveau règlement nous permettra de tenir deux engagements : poursuivre le Pacte Vert et atteindre l’objectif d’autonomie stratégique européenne.

Renforcement des normes de performance en matière d’émissions de CO2 pour les véhicules utilitaires lourds neufs 

J’ai voté pour notre mandat de négociation sur la révision de notre législation pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre des poids lourds. Les véhicules lourds tels que les camions et les bus sont responsables de plus de 25 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant du transport routier dans l’Union et représentent plus de 6 % du total des émissions de GES dans l’Union. Nous défendons donc l’adoption de nouveaux objectifs pour une réduction progressive des émissions de GES par les poids lourds: une réduction de 15 % d’ici 2025, de 45 % d’ici 2030, de 70 % d’ici 2035 et de 90 % d’ici 2040. Nous demandons aussi à ce que tous les bus urbains nouvellement immatriculés dans l’Union soient des véhicules à émissions nulles à partir de 2030. Cette nouvelle brique législative du pacte vert nous permettra de mieux lutter contre le dérèglement climatique et de mieux protéger les citoyens européens contre la pollution de l’air.

Conférence des Nations unies sur le changement climatique 2023, Dubaï, Émirats arabes unis (COP28) 

J’ai voté pour la résolution du Parlement européen sur la COP 28, qui a lieu du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï. Nous défendons une augmentation des financements pour l’adaptation au changement climatique à destination des pays en développement et notamment des petits États insulaires en développement (PEID), en première ligne de l’urgence climatique. À cet égard, nous demandons la mise en œuvre de la feuille de route du Sommet de Paris pour un Nouveau Pacte Financier Mondial, initié par le Président Emmanuel Macron en juin 2023. Nous appelons également à intensifier les efforts pour mieux protéger, conserver et restaurer la biodiversité, notamment en cohérence avec l’accord sur le cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal. Nous demandons par ailleurs de nouveaux objectifs mondiaux pour tripler les énergies renouvelables d’ici 2030 et de mettre fin à toutes les subventions directes et indirectes aux combustibles fossiles. Il y a urgence à faire bouger les lignes : le dérèglement climatique a déjà des effets très concrets, à la fois dans l’UE et je pense en particulier aux territoires d’Outre-mer, et dans le reste du Monde. Avec cette résolution, le Parlement européen démontre une nouvelle fois son rôle moteur dans le combat mondial pour le Climat.