Session de décembre 2023

La coopération au développement de l’Union européenne pour améliorer l’accès à l’éducation et à la formation dans les pays en développement

J’ai voté en faveur de ce rapport visant à renforcer le soutien de l’Union européenne pour l’accès à l’éducation et à la formation dans les pays en développement. Ces derniers sont confrontés à un défi considérable en matière d’accès à une éducation de qualité : selon l’Unesco, au moins 244 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés en 2023. Trop souvent, il manque des enseignants formés, des infrastructures appropriées, du matériel pédagogique adéquat, et l’aide au développement pour l’éducation souffre encore d’un déficit de financement important. Ce rapport rappelle que l’éducation pour tous est un droit humain fondamental, un pilier du développement durable et un levier essentiel pour réduire les inégalités. En tant que rapporteur pour mon groupe Renew Europe, j’ai voulu insister sur l’accès des filles et des jeunes femmes à l’éducation ; sur l’utilisation de l’éducation comme levier pour lutter contre les discours de haine, les violences et les discriminations ; sur la construction de partenariats gagnant-gagnant pour l’éducation et la formation. Partout dans le Monde, l’éducation est le socle de notre engagement à construire l’Égalité des chances. La jeunesse est notre avenir : notre première mission est de la protéger et de l’accompagner.

Constitution des délégations à l'Assemblée parlementaire paritaire OEACP-UE, à l'Assemblée parlementaire Afrique-UE, à l'Assemblée parlementaire Caraïbes-UE et à l'Assemblée parlementaire Pacifique-UE, et définition de leur composition numérique

J’ai voté en faveur de la constitution des nouvelles délégations parlementaires aux assemblés paritaires avec les 79 pays de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP). Après une longue période de négociations et de blocage, l’accord post-Cotonou a été conclu au Samoa le mois dernier. Il prévoit, en plus de l’Assemblée paritaire entre l’UE et les pays ACP, la création de trois assemblées régionales : Afrique, Caraïbes et Pacifique. Les nouvelles délégations que nous avons adoptées sont essentielles afin d’assurer une représentation égale de l’Union européenne et des États parties à l’OEACP au sein de chacune des quatre assemblées. Je serai pour ma part membre de l’Assemblée régionale Pacifique-UE, un engagement qui viendra compléter les actions menées en tant que Président de la Délégation UE-CARIFORUM et Vice-président de la Commission du Développement. Dans un contexte de mutation des équilibres géopolitiques mondiaux, je me félicite du nouvel Accord de Samoa qui marque une avancée importante dans nos partenariats internationaux et qui permettra de consolider nos coopérations avec nos partenaires d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.

Aliments destinés à la consommation humaine: modification de certaines des directives dites "petit-déjeuner"

J’ai soutenu ce rapport qui établit notre mandat de négociation sur la révision de la législation dite «petit-déjeuner» sur la composition, l’étiquetage et la présentation d’un certain nombre de produits de consommation courante, comme le lait, la confiture ou le miel. Nous proposons de renforcer les règles actuelles afin de mieux informer les consommateurs, en particulier sur l’origine des produits ou leur teneur en sucre. Nous défendons notamment un haut niveau d’ambition pour renforcer les indications d’origine et l’étiquetage du miel. L’objectif est de valoriser la production du miel authentique et de mieux protéger nos producteurs qui subissent la concurrence déloyale du miel frelaté importé en dehors de l’UE, souvent de Chine et de Turquie, qui ne respecte pas les normes européennes. C’est un signal fort envoyé à nos apiculteurs européens, à l’image de nos apiculteurs de La Réunion. Avec ce texte, nous fixons une triple exigence: plus de transparence dans les chaines d’approvisionnement; une meilleure information des consommateurs et une meilleure protection de la santé des Européens; plus de valorisation de notre production locale.

Cadre permettant d’assurer un approvisionnement durable et sûr en matières premières critiques

J’ai soutenu l’accord de trilogue sur le nouveau règlement pour un approvisionnement durable et sûr en matières premières critiques. Le lithium pour les batteries ou les panneaux solaires; le cobalt pour les smartphones: les matières premières critiques sont essentielles pour mettre en œuvre les transitions écologiques et numériques dans notre quotidien. En cela, la sécurisation de leur approvisionnement est un enjeu crucial pour l’Union, d’autant plus dans le contexte des répercussions de l’invasion russe en Ukraine et d’une politique commerciale et industrielle chinoise de plus en plus agressive. Cette nouvelle législation va aider l’Union à réduire sa dépendance aux importations et à construire sa nécessaire autonomie stratégique sur les matières premières critiques. De nouveaux objectifs sont ainsi prévus pour diversifier les sources d’approvisionnement, pour augmenter la production et le recyclage des matières premières dans l’Union, pour accélérer les procédures de permis et d’autorisation, ou encore pour favoriser la recherche et l’innovation. L’accord qui a été conclu permet également à l’Union de nouer des partenariats stratégiques avec les pays et territoires d’outre-mer, mesure que j’avais défendue au Parlement européen. Ce nouveau texte concrétise un peu plus notre engagement pour une Europe plus souveraine.

Mise en œuvre de l'instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale - Europe dans le monde

J’ai approuvé notre rapport de mise en œuvre de l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale, également appelé NDICI, qui fusionne depuis 2021 l’ensemble des instruments financiers pour l’action extérieure de l’UE. Compte tenu de l’évolution rapide de la scène géopolitique mondiale et des récentes crises internationales, nous demandons à la Commission de revoir à la hausse les budgets du NDICI, afin que l’UE puisse apporter une réponse à la hauteur des nouveaux défis qui ont émergé. Nous insistons particulièrement sur la nécessité de créer un instrument séparé pour le soutien financier à l’Ukraine, de renforcer notre action auprès des pays en développement dans les champs de l’éducation, de la santé ou de la sécurité alimentaire. Par ailleurs, nous renouvelons notre soutien à la conditionnalité positive dans la coopération avec les pays tiers sur les questions migratoires, une approche que j’avais défendue et qui a été adoptée dans le NDICI en 2021. Alors que la Commission européenne dévoilera son rapport d’évaluation du NDICI d’ici la fin 2025, nous envoyons des messages forts et exigeants : l’Europe doit avoir les moyens de ses ambitions pour s’affirmer comme un acteur majeur sur la scène internationale.