Session de juin 2023

Mise en œuvre et réalisation des objectifs de développement durable

J’ai approuvé ce rapport du Parlement européen sur l’évaluation annuelle de la mise en œuvre des objectifs de développement durables (ODD), le cadre commun fixé par l’ONU pour relever les défis mondiaux du développement. Ce rapport insiste sur l’interconnexion des crises mondiales qui rend les objectifs beaucoup plus difficiles à atteindre : urgence climatique, insécurité alimentaire, crises économiques liées à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine, etc. Il pointe aussi le besoin urgent de financements pour accompagner les pays les plus vulnérables face à ces urgences. Le rapport insiste par ailleurs sur l’opportunité ouverte par le Sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial entre les pays du Nord et les pays du Sud, qui trace une feuille de route concrète pour aider les pays en développement à relever le double défi de la lutte contre la pauvreté et de l’adaptation au dérèglement climatique. En tant que premier partenaire de l’aide publique au développement dans le monde, l’Europe doit poursuivre son engagement pour la solidarité et pour des coopérations encore plus efficaces pour relever nos défis communs.

Accord de partenariat dans le secteur de la pêche UE/Maurice: mise en oeuvre de l'accord 

J’ai voté en faveur du renouvellement de l’accord de pêche durable qui lie l’Union européenne à la République de Maurice. Cet accord fixe le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant : d’un côté, il sécurise l’accès de 85 navires européens aux eaux mauriciennes, dont la moitié sont des navires de pêche réunionnais ; de l’autre, il soutient financièrement le développement de la pêche et d’une économie bleue durable à Maurice. Cet accord est essentiel pour un développement mutuel des filières de pêche qui préserve aussi la ressource.

Garantir la sécurité alimentaire et la résilience à long terme de l’agriculture de l’UE

J’ai voté pour ce rapport qui fixe notre feuille de route collective pour garantir la sécurité alimentaire à la fois dans l’Union européenne et dans le monde. En tant que rapporteur pour la commission du développement, j’ai insisté sur la nécessité de prendre en compte la sécurité alimentaire comme un enjeu global qui est étroitement lié à l’urgence climatique, à l’accès à l’eau et aux conflits. Ainsi, le rapport que nous avons adopté appelle l’Union européenne à utiliser ses partenariats internationaux comme un levier pour accompagner les pays les plus vulnérables vers la sécurité alimentaire. Plus particulièrement, il invite l’Europe à co-construire, sur le terrain avec les acteurs locaux, des solutions adaptées aux réalités locales pour renforcer la résilience aux chocs alimentaires et mettre en œuvre les nécessaires transitions agroécologiques. Enfin, nous insistons aussi sur la nécessité de renforcer l’engagement humanitaire de l’Europe auprès des pays en première ligne de l’insécurité alimentaire, à l’image de Haïti qui est confronté à une très grave famine. Ce rapport envoie un message fort de solidarité européenne avec tous nos partenaires internationaux.

Évaluation de la nouvelle communication de la Commission européenne relative aux régions ultrapériphériques

J’ai voté en faveur de ce rapport qui est la réponse du Parlement européen à la nouvelle communication de la Commission européenne sur les régions ultrapériphériques (RUP). Ce texte s’inscrit dans la continuité du rapport que j’ai porté pour une nouvelle stratégie européenne pour les Outre-mer : il renouvelle l’exigence d’un réflexe RUP, c’est-à-dire une adaptation systématique des législations européennes aux spécificités des territoires d’Outre-mer. En tant que rapporteur pour mon groupe politique, je me suis battu pour que ce rapport réitère plusieurs demandes importantes pour le monde agricole et les pêcheurs des RUP : le renforcement du budget du programme POSEI, le déblocage du renouvellement des flottes de pêche, le soutien à l’objectif d’autonomie alimentaire des RUP. Ce rapport défend aussi la création de zones « priorité emploi » pour soutenir la création d’emplois ; la mise en place d’un programme spécifique pour les transports et la connectivité des RUP ; de nouvelles clauses commerciales pour mieux protéger les entreprises et la production locale ; ou encore de nouveaux dispositifs Erasmus+ pour nos jeunes. Ce nouveau rapport consolide l’engagement du Parlement européen pour les RUP et confirme l’Europe comme partenaire indispensable d’un nouveau modèle de développement pour les régions d’Outre-mer