Session de septembre 2023

Cadre permettant d’assurer un approvisionnement durable et sûr en matières premières critiques

J’ai voté en faveur du mandat de négociation du Parlement européen sur le règlement sur les matières premières critiques, une proposition législative essentielle pour atteindre notre objectif d’autonomie stratégie européenne. Cet objectif vise à réduire la dépendance de l’Union européenne aux pays tiers pour l’approvisionnement en matières premières essentielles à la transition énergétique, au développement des technologies de pointe ou à la production de médicaments. Cet enjeu européen est aussi un enjeu pour les territoires d’Outre-mer, en particulier en Nouvelle-Calédonie, premier producteur européen de nickel et parmi les principaux producteurs mondiaux. Dans le mandat que nous avons adopté, nous demandons justement à l’Union européenne de s’appuyer aussi sur les territoires d’Outre-mer dans le cadre des partenariats et des projets que nous soutiendrons à travers le monde pour construire notre autonomie stratégique. Nous envoyons ainsi un message fort pour consolider notre engagement européen auprès des Outre-mer, en particulier dans l’Axe-Pacifique : face aux offensives et aux investissements de la Chine, l’autonomie stratégique est autant un objectif de développement économique qu’un impératif de sécurité collective.

Modification du mécanisme proposé visant à lever les obstacles juridiques et administratifs dans un contexte transfrontalier

J’ai approuvé ce rapport d’initiative législative qui vise à répondre aux problématiques auxquelles les régions transfrontalières européennes continuent d’être confrontées. Après des années de négociations interinstitutionnelles, il nous parait essentiel de lever le blocage et les freins qui entravent le développement économique et social ce ces régions et compliquent le quotidien de leurs habitants. Nous défendons notamment un allégement de la charge administrative par la nomination d’un seul et unique organisme en charge de la coordination transfrontalière qui permettra de faciliter les démarches et de réduire les contraintes. Ce texte permet à la fois une meilleure agilité dans les réponses à apporter aux obstacles transfrontaliers et une meilleure coopération entre les régions et entre les États membres. Ce rapport nous rappelle aussi que la liberté des citoyens européens est et sera toujours une valeur cardinale de l’Union Européenne, que ce soit celle d’entreprendre ou de se déplacer.

Instrument du marché unique pour les situations d’urgence

J’ai approuvé le mandat de négociation du Parlement européenne sur cette proposition de bon sens qui vise à introduire des instruments adaptés pour protéger notre marché unique en temps de crise. La crise COVID-19 ou la guerre en Ukraine ont rappelé que nous devons être prêts à répondre aux circonstances exceptionnelles qui perturbent ou entravent le marché unique. Le texte que nous avons adopté fournit un cadre général pour l’action de l’Union en cas de crise sur le marché intérieur et ajoute également des dispositions sectorielles pour être le plus efficace possible. En soutenant ce rapport, nous défendons la croissance, la compétitivité et surtout la résilience de l’économie européenne. Dans notre mandat de négociation, nous insistons aussi sur la nécessité de prendre en compte la situation spécifique des régions ultrapériphériques, qui font face à des défis supplémentaires liés à leur éloignement géographique et à leur insularité.

La qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe

J’ai voté en faveur de ce rapport qui est une priorité absolue puisqu’il concerne la santé des citoyens européens. La pollution atmosphérique constitue la première cause environnementale de décès prématurés dans l’Union européenne. Chaque année, ce sont 300 000 Européens qui décèdent prématurément à cause de la pollution, ce sont 300 000 décès de trop. Nous avons donc adopté notre mandat de négociation sur la révision des règles de l’Union européenne en matière de qualité de l’air. Nous insistons notamment pour que la législation européenne s’aligne progressivement sur les normes recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Je déplore cependant le vote des eurodéputés du Rassemblement National qui se sont opposés à ce texte qui vise à mieux protéger la santé des Européens et la santé de l’environnement.

Directive sur les énergies renouvelables

J’ai voté pour l’adoption définitive de la réforme de la directive sur les énergies renouvelables (RED), visant à accélérer la transition énergétique dans l’Union européenne (UE) avec un objectif de 42,5% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030. Cette réforme reconnait la situation très spécifique des régions ultrapériphériques (RUP), isolées des réseaux d’interconnexion énergétiques et dépendantes des importations d’énergie, et leur fort potentiel dans les énergies renouvelables, à l’image de l’énergie osmotique. J’ai bataillé avec mon groupe Renew Europe pour obtenir des aménagements pour les RUP, qui vont aider à protéger beaucoup d’emplois locaux et qui vont accélérer les transitions et innovations nécessaires à la trajectoire d’autonomie énergétique en outre-mer. Plus concrètement, l’UE continuera d’autoriser le soutien à la production d’énergie à partir de la biomasse dans les RUP et favorisera aussi les bioliquides utilisés pour la production d’électricité afin de favoriser la sortie des énergies fossiles dans ces territoires. Cette réforme de la RED est une démonstration de l’application du « réflexe outre-mer » que je défends depuis le début de mon mandat, pour une adaptation systématique de la législation de l’UE : compte tenu de leurs spécificités, les RUP pourront emprunter un chemin adapté à leurs réalités locales pour atteindre les objectifs européens de transition énergétique.